Et si vous pouviez changer l’histoire que vous vous racontez sur vous-même ? Que choisiriez-vous de vous raconter? Comment réécririez-vous votre récit de vie ? Et s’il existait des approches dont les mécanismes agissaient justement sur cette histoire ?
En quoi ça consiste ?
L’approche narrative, utilisée en thérapie comme en coaching, postule justement que l’on peut partir du récit de vie d’une personne pour l’aider à le déconstruire et le réécrire avec un prisme différent.
Le récit de vie d’une personne est en perpétuel mouvement, en fonction des expériences de vie, des apprentissages, des interactions (avec les autres, la société, le monde). Ce récit intègre un passé reconstruit, un présent perçu et un futur imaginé. Nous ne sommes en réalité que l’histoire que nous nous racontons à nous-mêmes et que nous racontons aux autres. Nous faisons des choix narratifs en permanence pour coller à cette histoire, ce fil rouge. Consciemment ou inconsciemment, nous écartons les souvenirs qui ne s’intègrent pas à cette histoire et privilégions ceux qui y correspondent. Pourtant l’identité n’est pas notre biographie.
Ex : une personne qui se considère comme têtue, obstinée, va garder en mémoire tous les moments où elle a mis en avant ce trait de sa personnalité. Et occulter tous les évènements où elle ne l’a pas été.
Quand une personne est en accord avec l’histoire qu’elle se raconte, il n’y a pas de raison d’en changer (même s’il est intéressant de conscientiser ce mécanisme pour prendre du recul face à nos fonctionnements). Mais quand ce récit devient problématique (ex : mon obstination me joue des tours dans mon travail”) autant utiliser cet outil efficace.
L’approche narrative propose alors de déconstruire l’histoire dominante que se raconte la personne pour la détacher de son problème (ici, l’obstination). La recherche de toutes les exceptions à être obstinée va constituer une première étape pour se reconnecter à d’autres possibilités, d’autres ressources qui n’ont pas été prises en compte dans l’histoire dominante (“je suis une personne têtue”). La reconstruction, aussi appelée “re-authoring”, sera alors la capacité à trouver des histoires alternatives dans laquelle la personne va retrouver des compétences ignorées, cachées.
Une personne n’est pas son problème.
Principes de changement
Dans un premier temps, le coach va aider la personne à externaliser le problème. Il s’agit de l’identifier, puis de s’en dissocier en le nommant, avant de comprendre le fonctionnement de celui-ci et comment la personne a déjà tenter de le résoudre sans succès.
Puis, l’étape de “re-authoring” va permettre au coach d’accompagner la personne à redevenir autrice de son parcours de vie. Comment ? En faisant émerger d’autres expériences, pour créer des récits alternatifs plus en harmonie avec la personne et ses valeurs.
Cette approche utilise la structure narrative de nos fonctionnements et l’histoire que l’on se raconte à nous et aux autres. Intégrée à ma pratique de Coach, elle me permet d’accompagner vers une histoire où la personne redevient l’autrice de sa vie. Elle est tout à fait complémentaire à ma pratique d’autrice et je l’utilise régulièrement en coaching.
Et vous, que pensez-vous d’une approche narrative pour changer ?
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